Selon le type d’épreuve, le traileur peut avoir à gérer son ravitaillement sur la totalité de la course (autonomie) ou en partie (semi-autonomie) avec des ravitaillements à différents points.

Il est important d’anticiper le protocole d’alimentation à mettre en place, d’autant plus quand le nombre de ravitaillements est important, afin de pouvoir optimiser le poids à porter et de jouer avec ce qui est proposé par les organisateurs. Adoptez le réflexe de toujours tester à l’entraînement pour ne pas arriver le jour J dans l’inconnu.

Conseil de pro by Aurélia Truel

« Les ravitaillements sont très personnels. Pour une course de 6h, je peux partir avec seulement de la boisson mais, quand la durée est plus longue ou pour casser la monotonie, je mange des barres de pâte d’amande ou des barres assez digestes.

Vers 1h45 de course, j’utilise une boisson avec plus de protéines car les fibres des cuisses commencent à être entamées. Puis j’alterne boisson riche en glucides, barre et boisson protéinée. Il m’est aussi arrivé de rencontrer des problèmes gastriques, des sodas au cola m’ont alors permis de terminer la course »

Qu’est ce que la base pour un ravitaillement en trail ?

Il faut boire au moins 500ml de boisson énergétique par heure. Evitez les gels énergétiques, sauf si nécessaires. Les barres énergétiques seront réservées davantage aux longues épreuves.

Mode de consommation

Buvez par petites gorgées, mais régulièrement. Mieux vaut consommer 2 à 3 petites gorgées toutes les 10min qu’un demi-bidon toutes les 30min. Cela permet de ne pas surcharger d’un coup l’estomac. Un apport massif de liquide glucidique pourrait engendrer des troubles digestifs. La boisson de doit pas être trop fraîche : la température optimale est de 10 à 15°C. Il ne faut pas attendre d’avoir soif pour boire. Si vous commencez à avoir soif, la course sera longue et éprouvante. N’hésitez pas si vous le pouvez à programmer votre montre avec des alarmes régulières pour vous le rappeler.

Ravitaillement sur trail court (< 5h) à faible dénivellation

Il n’y a pas de spécificité, si ce n’est de respecter la base alimentaire avec une boisson énergétique. Sur les ravitaillements de l’organisation, sauf si nécessaire, il n’est pas utile de s’arrêter.

Ravitaillement sur trail court à forte dénivellation

En plus de la base à respecter ; les successions de montées et de descentes vont fortement jouer sur vos fibres musculaires. En parallèle de la boisson énergétique, il peut être intéressant de consommer une boisson de récupération pour l’apport en protéines. Ces protéines réduisent la casse musculaire, préviennent la fatigue des muscles et aident ainsi à perdurer dans l’effort.

Ravitaillement sur trail long (> 5h) à faible dénivellation

Ces courses moins fréquentes ressemblent à un 100km sur route. Il faut respecter les bases et inclure une boisson de récupération toutes les 2 à 3h de course (ou en continu, en parallèle de la boisson énergétique). La prise de barres énergétiques (légèrement protéinées) n’est pas à exclure. Concernant les ravitaillements de l’organisation, ci-après, les produits à privilégier.

Ravitaillement sur trail long à forte dénivellation

La stratégie alimentaire est primordiale. Les nausées et vomissements constituent une cause fréquente d’abandons. Il existe pleins de raison expliquant ces problèmes : efforts excentriques, vibrations dues aux impacts au sol, stress, terrain anxiogène… D’où l’intérêt d’une préparation mentale et diététique.

3 points principaux au niveau alimentaire :

Denrées alimentaires pouvant être prises lors de vos trails, court et long (liste non exhaustive)

Favorisez une alimentation qui se rapproche le plus d’une texture liquide. La digestibilité et l’assimilation seront meilleures. Pour ne pas saturer variez entre le liquide et le solide, l’acide et l’amer, le croquant et le mou, le sucré et le salé… Le solide, tout comme les aliments un peu riches en lipides et en protéines, a son intérêt dans les courses au-delà de plusieurs heures, pour des raisons nutritionnelles mais aussi et surtout mentales.